Un gestionnaire a un conflit d’intérêt s’il est tenté de choisir un fonds dont le gestionnaire lui promet une bonne rétrocession plutôt que de le choisir pour sa qualité. Pour permettre une telle rétrocession, les frais de gestion du fonds sont alors parfois gonflés réduisant d’autant la performance. La règlementation MIFID II va limiter ces rétrocessions estimées à 660 millions d’euro pour les épargnants belges (*).
Un autre conflit d’intérêt potentiel est de se limiter aux fonds gérés par l’institution du gérant. L’accès à de très bons et nombreux autres fonds disponibles sur le marché ne pourra se faire que si les fonds de l’institution investissent à leur tour dans des fonds extérieurs à l’institution. Cela multipliera alors les couches des frais.
Les gestionnaires sont tentés de faire tourner le portefeuille s’ils gagnent de l’argent à chaque transaction (commissions d’entrée, frais de transactions et parfois des commissions de change).
(*) Vif l’Express 22/8/2014