Frais visibles
Ces frais, dont les montants sont donnés par l’institution, sont relativement faibles. Mentionnons par exemple :
Frais de gestion : correspondent au pourcentage demandé par le gestionnaire pour son travail intellectuel de gestion comme le choix des titres. Ces frais peuvent exceptionnellement atteindre 1,5%.
Droit de garde : une banque demande un pourcentage du montant des titres en dépôt chez elle. Ces frais sont généralement compris entre 0,05% et 0,25%.
A ces frais de gestion et de droits de garde, s’ajoutent des frais un peu moins visibles dus aux achats et ventes de titres.
Frais invisibles pénalisant la performance
Ces frais sont liés aux investissements qui se trouvent dans votre portefeuille.
Prenons l’exemple d’un portefeuille qui contient des fonds d’investissements spéculatifs. Chaque fonds est lui-même un portefeuille avec ses propres frais. Ceux-ci, sont proches de 2% par an dans l’ensemble des fonds spéculatifs proposés au public européen et exposés aux marchés mondiaux.
Morningstar
Performance moyenne des fonds « allocation EUR Modérée – International », c’est-à-dire les fonds investis dans des actions internationales et obligations diversifiées en euro. Ces fonds sélectionnent les titres et gèrent activement la proportion des actifs.
Exemples de frais invisibles liés aux investissements dans des fonds :
- Le cash drag (environ 1%) : les fonds détiennent des liquidités qui ne rapportent presque rien contrairement aux fonds non spéculatifs qui sont toujours investis pratiquement à 100%.
- Frais de change : lorsqu’un titre est acheté dans une devise autre que la devise du compte du client, la banque peut procéder à un change. La marge officielle que prend la banque sur le change peut monter exceptionnellement jusqu’à 1%. Et cela sur un cours de change effectué à un moment invérifiable.
- Frais de transaction : chaque fois qu’une action ou une obligation est achetée ou vendue, la banque prélève des frais de transactions pouvant aller dans certains cas jusqu’à 1% du montant acheté ou vendu. Dans ce cas, si on vend un titre et on le remplace par un autre, les frais doublent. Cela vient s’ajouter à l’effet de l’écart « offre – demande »: à un moment donné, si l’on veut vendre des actions, on obtient des cours plus bas que si l’on cherche à en acheter.
- Les rétrocessions : lorsqu’un épargnant achète une part dans une Sicav, la banque peut recevoir un pourcentage des commissions de gestion que facture le gestionnaire de la Sicav. Cette rétrocession peut atteindre 1% du montant investi.
- Commission de performance : chaque investissement a un indice de référence auquel il est possible de comparer la performance du fonds. Lorsque le gestionnaire fait mieux que l’indice, il peut arriver qu’il prenne une commission de performance qui peut s’élever à 20% de la performance ou de la surperformance par rapport à l’indice. Dans ce dernier cas, l’indice est-il bien choisi et pas trop facile à battre?
- Les frais d’entrée : la plupart des fonds demandent un droit d’entrée qui peut aller jusqu’à 5% du montant investi et ne sont pas compris dans les 3% de frais du graphique de Morningstar ci-dessus.